Les grands voyageurs, comportements, demandes, besoins, faisons le point
Les grands voyageurs, comportements, demandes, besoins, faisons le point
Le grand voyageur a évolué au fil des années. Pour être productif, il souhaite être satisfait. Le voyageur d’affaires envisage aujourd’hui le déplacement professionnel comme un morceau de vie qui doit correspondre à ce qu’il est, à ce en quoi il croit, sans être subi, ou le moins possible. La crise sanitaire a par ailleurs contribué à faire évoluer les besoins et les comportements des grands voyageurs. Comment les travel managers et les acheteurs peuvent-ils s’adapter à ces évolutions ? Quelles sont les attentes fondamentales du voyageur d’affaires de 2021 ? En quoi la pandémie en a-t-elle redessiné les contours ? Faisons le point.
Pourquoi satisfaire les besoins et attentes des voyageurs d’affaires ?
Le grand voyageur contemporain doit être envisagé comme un tout, qu’il s’agisse d’un baby-boomer ou d’un digital native. Il n’est plus seulement le salarié d’une entreprise qui se déplace pour le compte de cette dernière. Il est une personne qui a des goûts, des attentes, des émotions, des exigences, des rêves, des craintes et des convictions. Le travel manager et l’acheteur doivent en tenir compte, s’ils souhaitent exploiter le plein potentiel du voyageur d’affaires.
La productivité du grand voyageur est en effet conditionnée par l’attention portée aux besoins dont il a fait état. Les jeunes de la Génération Z, et déjà avant eux les Millenials, préfèreront souvent quitter une entreprise plutôt que d’avoir le sentiment de réaliser des tâches qui ne sont pas en accord avec ce qu’ils sont. Si ce comportement s’observe moins du côté de la Génération X ou des baby-boomers, nombre d’entre eux tendent néanmoins à repenser leur façon d’envisager le travail en général et les déplacements professionnels en particulier.
L’efficacité d’une politique voyage dépend par conséquent de la façon dont les attentes des voyageurs d’affaires seront satisfaites.
En quoi la pandémie aura-t-elle influencé le comportement des grands voyageurs ?
La crise sanitaire a bien entendu changé les comportements des voyageurs d’affaires. Puisque la sécurité au sens large est au cœur des préoccupations des jeunes générations, il est fort probable que les habitudes prises en 2020 et 2021, dans le cadre de la pandémie de Covid-19, ne disparaissent pas du jour au lendemain. Cette crise planétaire aura démontré une nouvelle fois que la mondialisation permet aux virus de traverser les frontières. Le grand voyageur gardera par conséquent à l’esprit que les déplacements professionnels portent en eux le risque de contracter une maladie et d’introduire en France un nouveau virus.
L’enquête de juillet 2020 menée par l’Observatoire des déplacements professionnels fait état des attentes des grands voyageurs. Elles se portent :
● sur les mesures d’hygiène des établissements hôteliers ou des compagnies aériennes et ferroviaires ;
● sur les mesures de distanciation sociale ;
● sur les conditions de réservation et notamment d’annulation et de remboursement.
Les déplacements seront vraisemblablement plus proches et plus courts dans un futur proche. Restons attentifs pour voir si cette tendance se confirme sur le long terme.
Quelles sont les attentes et les demandes des grands voyageurs ?
Le voyageur d’affaires moderne a changé sa façon de se déplacer, afin d’être davantage en accord avec lui-même et les réflexions qui animent à l’heure actuelle nos sociétés occidentales. La crise sanitaire n’aura probablement fait que renforcer la plupart de ces tendances.
Maintenir un équilibre entre vie privée et vie professionnelle
Le déplacement professionnel ne doit pas nuire à la vie privée du voyageur d’affaires. Tout l’enjeu est par conséquent de parvenir à trouver un équilibre entre la vie professionnelle et la sphère personnelle.
Ce souhait inspire au grand voyageur un certain nombre de demandes :
● limiter la durée de ses déplacements ;
● emmener avec lui un membre de sa famille ;
● bénéficier d’un repos compensateur au retour de son voyage, afin de profiter d’un temps avec ses proches ;
● garantir sa sécurité en voyage : la volonté de préserver les siens explique pourquoi les craintes relatives à la sécurité sont également plus importantes. Les grands voyageurs n’hésiteront donc pas à annuler un déplacement si les conditions de voyage ne sont pas optimales. Ils sont également davantage en attente de garanties, qu’ils obtiennent en souscrivant des contrats d’assurance voyage. Avec la crise sanitaire, les craintes et besoins sont sur ce plan encore plus prégnants.
Le souhait d’un équilibre entre les sphères professionnelle et personnelle est plus que jamais présent depuis que le télétravail a permis à certains de redécouvrir le plaisir d’avoir davantage d’autonomie dans la gestion de leur temps.
Vivre une expérience inédite
Dans une logique de voyage globalisant, durant lequel le voyageur d’affaires est à la fois le salarié de son entreprise et un être humain curieux et avide de découvertes, le déplacement professionnel doit également se placer sous le signe de l’originalité.
La pandémie a fait prendre conscience à chacun que le plaisir doit exister en toute chose, même dans le cadre professionnel. Les attentes qui existaient dans le BtoC se retrouvent alors dans le BtoB.
Limiter l’empreinte carbone des déplacements professionnels
Les débats autour des questions environnementales ne laissent pas indifférent le grand voyageur d’aujourd’hui qui n’entend pas tirer un trait sur ses valeurs au nom d’impératifs professionnels. Le voyageur d’affaires désire se déplacer dans le cadre de son travail comme il le ferait dans la sphère privée. Il appartient par conséquent au travel manager et à l’acheteur de lui donner les outils et l’autonomie dont il a besoin pour voyager de façon éthique, responsable et durable.
Voyager autrement : le voyage alternatif
Les grands voyageurs désirent s’engager dans la voie d’un voyage d’affaires alternatif.
Ils ont par conséquent tendance à privilégier :
● le covoiturage ;
● les services d’hébergements partagés ;
● les transporteurs lowcost ;
● le voyage en groupe ;
● l’usage des applications de transports ;
● la flexibilité et l’adaptabilité ;
● l’autonomie dans l’organisation du voyage et dans l’accès à l’information.
Les mobilités douces, déjà en place dans certaines entreprises, seront-elles la clef du voyage d’affaires de demain ?