La République dominicaine, farniente, fêtes et sports nautiques
Avec son climat idéal toute l’année, la République dominicaine c’est d’abord les images de carte postale : kilomètres de plages, eaux turquoise, rangées de palmiers paresseux, hôtels haut de gamme, parcours de golf impeccablement entretenus et restaurants étoilés. Même s’il ne faut pas réduire la plus grande île des Antilles après Cuba à ces (très agréables) clichés !
La première capitale du Nouveau Monde
L’île d’Hispaniola, ainsi que la baptisa Christophe Colomb, recèle bien des merveilles. Se promener dans Saint-Domingue, berceau du Nouveau Monde, c’est feuilleter un grand livre d’histoire. Au nord de la mer des Caraïbes, la ville baignée dans un climat tropical se vit au rythme du merengue qui anime toutes les soirées de la capitale dominicaine. Sa zone coloniale, entièrement classée patrimoine culturel de l’humanité par l’UNESCO, regorge de trésors, mais aussi de blessures profondes, souvenirs d’une longue dictature. La ville fut le siège de la première cathédrale, de la première audience royale espagnole, de la première université et du premier hôpital du Nouveau Monde. A l'été 1508, elle fut également la première cité du Nouveau Monde à obtenir un blason. La cour du vice-roi des Indes y fut un modèle de raffinement, et cette cité, aussi belle que les plus belles villes d’Espagne, servit de modèle aux autres villes construites sur Hispaniola. Chaque coin de rue, chaque édifice, chaque patio, chaque façade, tout exhale les souvenirs de temps lointains où cette cité était la plus élégante du continent. Peu de villes proposent cette sensation dans le Nouveau Monde. Se promener à Saint-Domingue est une invitation à un voyage dans le temps au charme immuable.
Des plages à l'infini
De la beauté sauvage des plages du Sud aux paysages paradisiaques des plages du Nord, chacun trouvera en République dominicaine, où aucune plage n’est semblable à une autre, celle qui lui convient. La République dominicaine déploie près de 1 300 km de côtes idylliques (dont environ 600 km de plages) qui, selon les régions, revêtent des personnalités très différentes. Sauvages et secrètes, cachées au fond d’anses profondes à l’abri des courants marins, piscines naturelles protégées par des barrières de corail. Ou encore, longues plages balayées par des vents réguliers et puissants, aux vagues doucement ondoyantes ou aux rouleaux vigoureux, au sable blanc nacré poudreux et piqueté d’éclats roses ou aux galets blancs. Frangées de cocotiers ou d’amandiers, adossées à de vertes collines dodues, intimes et nonchalantes ou branchées et vibrantes d’activité et sillonnées par les sportifs de tout poil, ces plages qui invitent au farniente sont sans conteste parmi les plus belles du monde. Parmi les perles des plages du pays, la baie des Aigles au sable d’ivoire paré de coquillages fait figure de paradis sur Terre, de même que les îles quasi désertes de Saona et Catalina. Il faut compter également sur d’autres paradis, plus artificiels, construits aux abords des plus belles plages de Punta Cana, de Puerto Plata ou de la Romana, tout a été pensé pour rester dans l’hôtel : piscines, golf, casino, animations, discothèques, bars, restaurants, galeries commerciales…
Des parcours de golf parmi les plus somptueux du monde
C'est l'une des destinations parmi les plus prisées pour la pratique du golf. La République dominicaine s'est imposée au rythme des constructions de grands hôtels comme une destination incontournable pour les voyages golfiques, au cœur des Caraïbes. Sa végétation luxuriante et préservée, ses fairways magnifiques, et les prix pratiqués de ses hôtels ont séduit les golfeurs. Ouverts toute l’année et sans limitation de handicaps, sauf en cas de tournois, les parcours de golf (une vingtaine de terrains) ponctuent le pays, et notamment ses côtes, d’étapes sportives pour les amateurs de la discipline. Dans le Nord à Playa Dorada, à Cabrera, à Samaná, en bord de mer, à Juan Dolio, à Bavaro et à Punta Cana, à la Romana, dans les montagnes de Jarabacoa, dessinés par les plus grands spécialistes, approuvés par des légendes tels que Jack Nicklaus, Tom Fazio et Nick Faldo, les parcours déroulent leurs fairways ondulants, leurs immenses bunkers et leurs plans d’eau dans des écrins de verdure piquetés de cocotiers, sur fond de mer des Caraïbes aux reflets bleu turquoise. La République dominicaine se targue de posséder l’une des plus belles offres de toute l’Amérique latine et de satisfaire les amateurs de petites balles et de tees les plus exigeants.
Des activités en pagaille
Farniente sur des plages de rêve et inoubliables parties de golf donc… Mais pas que !
Pour les allergiques au tout inclus et les sportifs, il y a également beaucoup de choix d’itinérances entre villes et villages de pêcheurs, de belles balades sur les plages désertes, l’ascension du Pico Duarte ou le plus haut sommet des Caraïbes au centre du pays. Il faudra aussi guetter les baleines à bosse à Samana, les flamants roses en migration, une famille de lamantins dans un lagon de la côte nord, mais aussi découvrir la nature sauvage dans la région de Barahona ou profiter d'un écotourisme qui se développe dans le sud-ouest et le centre. Evidemment, plongée et snorkeling sont à l’honneur pour découvrir les merveilles sous-marines dominicaines. Avant que le vent souffle et que ne résonne l’appel du kitesurf !
La Mecque du kitesurf et du windsurf
La République dominicaine possède incontestablement, et aux dires des plus grands spécialistes, l’un des meilleurs spots au monde pour ces deux sports de glisse qui ont fait de nombreux adeptes locaux et internationaux. Au cœur de la côte nord, Cabarete s’est taillé une solide réputation dans le petit monde des aficionados. Le vent y est constant et régulier toute l’année, la plage immense, et les récifs coralliens sont loin de la surface. Les centres de windsurf et de kitesurf se succèdent en rangs serrés sur les immenses plages jumelles de Cabarete et de Kite Beach. Les amateurs accourent de tous les coins du monde, Etats-Unis, Canada, Brésil, Europe, pour s’initier ou pour se confronter et exécuter des figures de plus en plus audacieuses… Des championnats internationaux s’y déroulent régulièrement et l’instance internationale du kitesurf, IKO, y a établi son siège.
Une douceur de vivre sans pareille
Les Dominicains sont d’une gentillesse touchante à laquelle vous succomberez assez vite, à condition d'aller à leur rencontre, bien évidemment. La musique, parfois un peu forte pour les oreilles européennes, accompagne la vie quotidienne tout au long de la journée, dans les transports, les marchés, les boutiques et tout au long de la nuit aussi… Serviables, les locaux n’hésiteront pas à s’arrêter si vous vous trouvez en panne au bord de la route, trouveront des solutions ingénieuses pour réparer un pneu crevé, vous aideront à retrouver votre chemin si vous êtes perdu. On ne manque pas alors de partager une noix de coco, une bière bien fraîche ou un cocktail rehaussé d’un rhum, histoire de mieux se connaître. Musique, alcool, mer et soleil font bon ménage en République dominicaine. Comme nulle part ailleurs, la douceur de vivre s’exprime dans la nonchalance des démarches chaloupées, dans les sourires des visages joliment métissés, dans l’espièglerie des yeux des enfants, dans les accents chantants des conversations… Sur l’île, outre la bonne humeur communicative, les Dominicains, toujours souriants, sont « tranquilles » et s’étonnent de voir parfois des touristes s’énerver en toutes circonstances ; « tómalo suave » ou « no hay problema » ponctué d’un grand sourire vient souvent apaiser les tensions. Il y a une vingtaine d’années, on surnommait l’île « le secret le mieux gardé des Caraïbes », mais aujourd’hui, le kaléidoscope dominicain a dévoilé, pour certains, toutes ses facettes au point que beaucoup de touristes, tombés sous le charme, se sont établis pour une vie paisible sous les tropiques.
Le berceau du merengue et de la bachata
Ne manquez pas non plus la rencontre d’un peuple taïno dont la richesse ne peut masquer le poids de sa douloureuse histoire, ce qui explique en partie son allégresse qui se retrouve dans l’art, les nombreuses fêtes, le carnaval et surtout dans les danses comme le merengue et la bachata. La danse occupe une place de choix dans le pays. Issu d'un mélange de culture espagnole et africaine, s’il existe plusieurs rythmes de danse et de musique dans le pays, le plus prisé reste le merengue, danse dite « nationale » puisqu'elle est connue par l'ensemble des Dominicains, reconnue dans le monde entier, et classée depuis novembre 2016 au patrimoine immatériel de l’UNESCO. La naissance du merengue est assez mal connue, certains connaisseurs affirment que le merengue est une danse de la région de Cibao, d'autres assurent qu'elle provient des régions frontalières à Haïti, d’autres encore lui attribuent un mélange de danses d’esclaves africains et du... menuet français. Cette danse nationale dominicaine comporte plusieurs variantes, dans les campagnes avec güira, tambour et accordéon et dans les salons des grandes villes qui ont ajouté cuivres, piano et chœurs. Vers la fin du mois de juillet, difficile d’échapper à la Semana del merengue, notamment à Santo Domingo. C’est l’occasion rêvée de se mêler à la population en dansant dans la rue ou sur la plage. Les chanteurs Sergio Vargas et Johnny Ventura sont les icônes du merengue et parmi les plus écoutés de la République dominicaine.
Un carnaval coloré
Enfin, le carnaval dominicain est particulièrement animé et coloré. C’est une fête très populaire où se mélangent traditions espagnoles, foi chrétienne et rites africains, et qui remonterait au-delà de l'époque coloniale. Le carnaval se décline dans toutes les régions du pays dans une débauche de rythmes effrénés, de musiques entêtantes, mettant en scène des diables cornus, des coqs, des taureaux, des caciques… Les participants défilent chaque dimanche de février dans les quatre coins de la République dominicaine. Le carnaval atteint son paroxysme le 27 février, jour de l'indépendance nationale. Il se poursuit dans certaines villes jusqu’en mars. Les plus célèbres sont ceux de La Vega et de Saint-Domingue, mais ceux de San Pedro de Macoris ou de Santiago rivalisent de créativité et d’imagination, et là aussi, les rues sont transformées en théâtre improvisé plusieurs jours durant. Des hordes d’enfants, costumés et armés de ballons, matraquent les spectateurs des défilés, des kiosques de boissons distribuent le rhum sans compter, des groupes de musique se produisent sur les podiums géants et déchaînent la fougue des danseurs sur des rythmes soutenus… Bref, un carnaval, ou plutôt des carnavals, placés sous le double signe de la satire et de la fête.